SEULE LA FOI - 2 -
« C’est par la foi que nous re- connaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu »
(Hébreux 11,3)
Après avoir vu, dans le dernier édito, comment l’Ancien Testa- ment parlait de la foi, je vous propose d’examiner comment elle est définie dans le Nouveau Testament et quel en est son objet.
Il est remarquable de noter que le premier terme que les Chrétiens retiennent pour se désigner, c’est « les croyants » (par exemple dans Actes 2,44). Le mot « foi » (πίστις en grec) ou le verbe « croire » (πιστεύϖ en grec) revient presque à chaque page du Nouveau Testament. Cependant, nous n’y trouvons qu’une seule définition formelle de la foi. Elle se trouve dans Hébreux 11,1 : « Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. » C’est-à-dire que par la foi, le croyant tient pour vraies des réalités qui lui sont aujourd’hui invisibles – la foi est l’égale de l’espérance – ou parce qu’elles ne peuvent être expérimentées. Dans ses chapitres 11 et 12, l’épitre aux Hébreux affirme que la foi est d’abord la foi en Dieu (Hébreux 11,6) qui a préparé un salut réalisé en Christ. Jésus- Christ, centre des deux Testaments est le chef de tous les croyants passés et futurs. Les croyants ne peuvent parvenir au salut que par l’union de foi avec celui qui est « l’initiateur du salut ». (Hébreux 2,10).
L’objet propre de la foi, selon le Nouveau Testament est donc Jésus-Christ, révélateur de Dieu, qui accomplit en son nom le salut et qui, en unissant à lui les croyants, les unit aussi à Dieu et les sauve.
Dans les trois premiers évangiles (Matthieu, Marc et Luc), croire, c’est tenir pour vrai l’évangile que Jésus prêche et c’est reconnaître en lui le sauveur messianique annoncé qui agit avec la pleine puissance de Dieu en vue du salut des êtres humains. Croire, c’est admettre que sa prédication et ses miracles désignent Jésus comme le libérateur attendu (Matthieu 11,4-6 : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez… »), c’est le confesser comme le Christ (Marc 8,29 : « Pierre lui répondit ; tu es le Christ » ; Matthieu 8,10). Croire en Jésus, c’est croire en l’évangile (Marc 1,15 : « Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous et croyez à la bonne nouvel- le. ») Jean, quant à lui, a écrit son Évangile « afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom. » (Jean 20,31).
Dès la Pentecôte, les apôtres, quant à eux, prêchent la foi en Jésus comme le Christ envoyé par Dieu, mort et ressuscité. (Actes 2,36 ; 10,40-42). Il n’en va pas autrement chez l’apôtre Paul, qui dit dans Romains 10,9 : « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. »
En résumé, croire, selon le Nouveau Testament, c’est admettre comme vraies les déclarations de Jésus sur sa personne et le témoignage des apôtres qui, après la mort et la résurrection de Jésus, affirment qu’il est le Seigneur et le Christ. La foi est une confession et une vie renouvelée dans l’obéissance au Christ cru et confessé.
« Pierre lui répondit : tu es le Christ. » (Marc 8,29)
Que la lumière de Pâques ravive en vous la foi et l’espérance !
Pasteur Alain Mahaud