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Eglise verte
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Le Temps pour la Création nous invite à prier et à agir pour prendre soin de la Création. Il a lieu chaque année entre le 1er septembre, journée de prière pour la sauvegarde de la Création, et le 4 octobre. Un comité de direction œcuménique décide chaque année d’un thème.
Cette année le thème international est Espérer et agir avec la Création – Les prémices de l’espérance (Rm 8, 19-25)
Dieu Créateur de tout,
Nous te louons pour ta bonté, visible dans toute la diversité de ce que tu as créé en faisant de nous une famille cosmique vivant dans une maison commune. Grâce à la Terre que tu as créée, nous recevons dans nos vies amour et subsistance, foyer et protection.
Nous confessons que nous ne comprenons pas la Terre comme un don maternel venant de toi, notre Créateur. Notre égoïsme, notre cupidité, notre négligence et notre maltraitance ont cau- sé la crise climatique, la perte de la biodiversité, la souffrance humaine ainsi que la souffrance de toutes les créatures, nos sœurs. Nous confessons que nous avons échoué à écouter les gémissements de la Terre, les gémissements de toutes les créa- tures et les gémissements de l’Esprit d’espérance et de justice qui vit en nous.
Que ton Esprit créateur nous aide dans notre faiblesse, pour que nous connaissions le pouvoir rédempteur du Christ et l’espérance trouvée en lui. Que les gémissements de l’Esprit fassent naître en nous une volonté de te servir fidèlement, pour que nous entendions et guérissions la Création afin d’espérer et d’agir avec elle, pour que les prémices de l’espérance puissent s’épanouir.
Dieu d’amour, Dieu Créateur, nous prions pour que tu nous rendes sensibles à ces gémissements et que tu nous encourages à avoir la même compassion que Jésus, le Seigneur Rédempteur. Donne-nous une vision renouvelée de notre relation avec la Terre et les uns avec les autres, comme créatures qui sont faites à ton image.
Au nom de celui qui est venu proclamer la bonne nouvelle à toute la Création, Jésus Christ.
Amen.
Qui n’a pas entendu parler de l’évènement régional « Terre d’Espérance » ? Ce grand rassemblement aura lieu le samedi 4 mai, à Boissy-Saint-Léger, et permettra à tous, petits et grands, seuls ou en famille, de partager une journée entière autour de la Création et de notre impact sur celle-ci. Cela nous promet à la fois des heures festives, animées, des rencontres, et un temps privilégié pour réfléchir à notre avenir et celui de notre planète, pour échanger sur notre point de vue écologique de Chrétiens, pour vivre des moments spirituels forts. En bref, une aventure à ne pas manquer !
C’est dans cet état d’esprit que votre groupe local Eglise Verte, interpellé par cette annonce, s’est immédiatement concerté. Un peu intimidés au départ devant l’ampleur du projet, ses membres se sont interrogés pour savoir ce qu’ils pourraient y apporter concrètement : union d’individus engagés, convaincus de l’importance de la question écologique, mais parfois trop peu sûrs d’eux-mêmes et de leur valeur, ce groupe pouvait-il vraiment prétendre avoir quelque chose à offrir à cette occasion ? Aux uns de dire : « nous ne sommes sans doute pas assez nombreux pour assumer cette responsabilité » ; aux autres d’affirmer : « A part nous occuper du jardin et du compost, que savons- nous faire ? » … Justement ! Le groupe (pas si petit et toujours dynamique) a une réelle expertise dans certains domaines ! Ainsi, de fil en aiguille, au fur et à mesure du débat, la confiance s’est installée autour de la table et l’idée a fait son chemin : Eglise Verte SQY tiendra donc un emplacement sur la pelouse de « Terre d’Espérance » le 4 mai prochain.
Il s’agira d’un stand dénommé « Trucs et astuces ». Tout au long de la journée, nous y recevrons le public pour informer et échanger chaleureusement sur toutes ces petites choses que nous pouvons faire au quotidien pour nous montrer plus respectueux de notre environnement : nous parlerons compostage, toilettes sèches, alimentation saine et locale, fabrication de produits ménagers « maison », mais aussi idéal d’une Sécurité sociale alimentaire et engagement œcuménique d’Eglise pour la Création.
Le groupe espère embarquer avec lui tou(te)s les paroissien(ne)s de bonne volonté, toutes les forces vives possibles, afin de l’aider à tenir le stand, assurer un covoiturage ou, tout simplement… profiter de cette belle fête qui s’annonce !
Gaëlle Couvez
Le groupe Eglise verte s’engage et apprécie de trouver dans Laudato Deum un écho de sa réflexion.
Déjà dans Laudato si François avait prévenu que son encyclique n’était pas seulement une encyclique préoccupée d’écologie mais «une encyclique sociale » qui s’efforce de tout englober – orientations politiques, décisions économiques, objectifs de la civilisation, théologie, réconciliation des humains avec l’ensemble de la création.
Aujourd’hui le Pape est extrêmement sensible à l’urgence d’une prise de responsabilité active de toutes les sociétés humaines comme nous le disent chaque jour toutes les jeunesses du monde dont nous entendons de plus en plus l’inquiétude qui vire à l’angoisse. La responsabilité, premier impératif de notre éthique : huit ans après Laudato si le Pape François nous appelle à mener énergiquement une bataille quotidienne contre la pollution anthropique et tisser un lien vital avec toutes les formes du Vivant. « Le monde qui nous accueille s’effrite et s’approche peut-être d’un point de rupture ». Il est urgent pour l’humanité de créer une union- «Tout se tient et personne ne se sauve tout seul». Sachons-le, le temps n’est plus aux paroles, aux promesses mais sans attendre à l’action résolue.
Que les chefs d’entreprise soient tentés de se plaindre d’un manque de réalisme économique de Laudate Deum, difficile de ne pas le prévoir ….Mais il serait indigne de demander à tous ceux qui subissent déjà cruellement les conséquences du déséquilibre climatique d’attendre, de se résigner et le jour est venu où l’indignation devient nécessaire à notre dignité.
Pour souligner le fil conducteur de la réflexion de François retenons quelques passages marquants de son appel vibrant.
-Premier cri du pape :
«Dans une tentative de simplifier la réalité, certains attribuent la responsabilité aux pauvres parce qu’ils ont beaucoup d’enfants, et ils cherchent même à résoudre le problème en mutilant les femmes des pays les moins développés. Comme toujours, il semblerait que ce soit la faute des pauvres. Mais la réalité est qu’un faible pourcentage des plus riches de la planète pollue plus que les 50 % plus pauvres de la population mondiale, et que les émissions par habitant des pays les plus riches sont très supérieures à celles des pays les plus pauvres. »
– Il interpelle les pays qui dominent et maitrisent sans états d’âme l’économie de la planète toute entière «Malheureusement, la crise climatique n’est pas vraiment un sujet d’intérêt pour les grandes puissances économiques, soucieuses du plus grand profit au moindre coût et dans les plus brefs délais possibles. » L’église n’a pas le droit de cultiver le climato-scepticisme comme elle se l’autorise encore trop sou- vent : « Je suis obligé d’apporter ces précisions, qui peuvent sembler évidentes, à cause de certaines opinions méprisantes et déraisonnables que je rencontre même au sein de l’Église catholique. Mais nous ne pouvons plus douter que la cause de la rapidité inhabituelle de ces changements dangereux est un fait indéniable : les énormes changements liés à l’intervention effrénée sur la nature au cours des deux derniers siècles » d’une humanité dont on ne compte plus les abus, comme « accroître au-delà de l’imaginable le pouvoir de l’homme, face auquel la réalité non humaine est une simple ressource à son service. ». – François s’engage politiquement : capitalisme dévorant, inégalités sociales inacceptables. Nous faire croire que la technologie pourra tout résoudre et nous sauver est une « façon monstrueuse » de nourrir sans limites le paradigme technocratique.
Soutenons avec François un impératif d’exigence et d’espérance envers la COP 28 – une réunion indispensable, quelles que soient ses limites, qui se doit de refuser absolument un « pragmatisme homicide” :
-Comment est-ce possible -et on le constate aujourd’hui- que des parents en soient arrivés à oublier de développer une radicalité écologique pourtant vitale pour l’avenir de leurs enfants ? Prendront-ils le temps de se représenter le « visage des enfants qui paieront les dégâts de leurs actions ? Qui peut oublier ces enfants sur les plages où se sont trouvés échoués les migrants victimes des passeurs qui les ont conduits à la mort, ces migrants qui n’avaient pas d’autres choix que de se lancer dans l’aventure tragique parce que plus aucune source de vie ne leur était accessible dans leurs pays ? Injustice sociale, refus de partage, désordre climatique, persécutions identitaires ….
-Chaque geste compte, chaque jour compte, aucune modification des habitudes n’est négligeable- ceux qui ne veulent pas l’entendre nous préparent un drame qui va nuire à tout le monde ».
Christiane Leclercq