Editorial Juillet à Septembre 2025

« C’est par la foi que nous re- connaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu »

SEULE LA FOI - 3 -

« Si nous sommes enfants de Dieu, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ. » (Romains 8,17)

 

Après avoir vu, dans les deux derniers éditos, comment l’Ancien Testament parlait de la foi et quel était, selon le Nouveau Testament, son objet, je vous propose dans ce numéro estival du Lien, de voir, toujours selon le Nouveau Testament, quels sont les effets de la foi.

 

Selon le Nouveau Testament, les effets de la foi sont forts et clairs : en croyant, nous disons « oui et amen » au message prêché par Jésus et après lui par les apôtres. Nous reconnaissons que Jésus est venu conclure la nouvelle alliance et accomplir la rédemption annoncée dans l’ancien- ne alliance. Nous savons qu’avec la vie, la mort, la résurrection de Jésus est le témoignage apostolique qui transmet ces faits au monde, l’histoire du salut est entrée dans sa dernière période et qu’elle trouvera son achèvement « au dernier jour » lors du retour du Christ. Nous savons que pendant cette période, le Christ est présent au milieu de nous par l’Esprit et rassemble dans son Église celles et ceux qui lui appartiennent. En cela, la foi est une vision toujours renouvelée de l’histoire et du monde.

 

Mais attention, si tels sont les effets de la foi, l’incrédulité apparaît partout dans le Nouveau Testament comme le mal par excellence. En effet, ne pas croire c’est pratiquement annuler l’œuvre du Christ et c’est personnellement demeurer dans le péché. C’est pourquoi nous sommes sans cesse exhortés à « demeurer » dans la foi. C’est aussi pourquoi la propagation de la foi apparaît comme l’unique devoir de l’Église envers le monde : Marc 13,10 : « Il faut […] que la bonne nouvelle soit prêchée à toutes les nations. » ; Actes 1,8 : « Vous serez mes témoins […] jusqu’aux extrémités de la terre. » ; 1 Corinthiens 9,16 : « Si j’annonce l’Évangile, ce n’est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m’en est imposée. »

 

Et c’est en cela que le croyant participe personnellement à l’étape dernière de l’histoire du salut. Par la foi, nous sommes inclus dans cette histoire qui devient notre propre destinée. L’apôtre Paul exprime en ter- mes incomparables la solidarité qui existe entre le croyant et le Christ, en disant que celui qui croit au Christ est « mort avec lui »  (2  Corinthiens  7,3), « enseveli avec lui » (Romains 6,4),  « ressuscité avec lui » (Romains 6,8), pour être « glorifié avec lui » (Romains 8,17) et « régner avec lui » (1 Corinthiens 4,8).

 

Par la foi, nous comprenons que l’œuvre du Christ a été accomplie en vue de sauver les pécheurs, donc de nous sauver, et que nous sommes sauvés pour- vu que nous croyions au Christ et que nous lui demeurions attaché en vivant désormais « dans l’obéissance de la foi » (Romains 1,5).

 

Pour terminer, voici ce que dit de la foi le professeur Karsten Lehmkühler dans « Église de témoins – La Réforme – La foi seule » : « La foi est donc une relation vivante à Dieu et non une adhésion à un système de pensée. Comprise ainsi, la foi donne la possibilité au croyant d’être vrai avec lui-même, avec les autres et avec Dieu. Elle lui donne ainsi une liberté de pensée et de parole. Elle lui permet d’accepter les périodes de doute et de les vivre sans culpabilité. Il est possible de douter tout en demeurant en relation avec Dieu. »

 

Frères et sœurs, la foi fait vivre et sauve !

 

« Ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, en qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. »

(Jean 20,31)

Pasteur Alain Mahaud

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